Vous avez été très nombreux à consulter la précédente chronique sur le Saut d’eau du Chameau, d’après les photos et video de Cathy FOY. Pour compléter votre information, voici, toujours de Cathy FOY, les images exceptionnelles des conséquences des pluies diluviennes des 9 et 10 novembre 2016 à Terre-de-Haut. Pour visionner les videos, cliquez sur les liens en bleu en dessous des photos.
1 – Au Marigot, carrefour de Pompierre
2 – À la Savane
3 – Au Saut d’Eau du Chameau
Merci encore à Cathy pour ses images, et à vous, chers lecteurs, pour votre intérêt et votre fidélité à suivre ce blog.
Suite à ce déluge, qui a dit que Terre-de-Haut était une terre sans eau ?
Je rassure les amateurs de voyage : après cette parenthèse saintoise, je poursuivrai ma chronique de l’été voyageur que vous êtes également très nombreux à suivre.
À très bientôt.
Raymond Joyeux
Impressionnant !!!!
Tout d’abord remercier Cathy pour ses vidéos. Au sujet du marigot , je me souviens que durant mon enfance la situation était identique sauf que l’eau se stockait automatiquement dans le marécage en face de chez moi et que la route était en terre battue. L’environnement naturel rendait moins impressionnant cette quantité d’eau et cerise sur le gâteau on en profitait pour se baigner et ramasser des crabes de terre. Moralité : Quand l’homme modifie son environnement naturel il faut s’attendre à ce que cette même nature s’accapare de son espace.
En ta qualité de géologue expert, tu es en plus bien placé, Dario, pour savoir que la nature reprend toujours ses droits. Il paraît que le site lui-même du Saut D’Eau aurait été modifié, c’est ce qui expliquerait que la chute s’arrête avec la fin des pluies, alors qu’autrefois on pouvait l’observer du bourg pendant plusieurs jours. En tout cas merci pour ton commentaire et ton intérêt pour ce blog.
Waouh … que d’eau!! En automne 2015, nous avons connu la même chose et pire encore, sur la Côte d’Azur. Merci pour les vidéos. Liliane CORBIN
Je vous crois, Liliane. Une de mes sœurs qui a habité longtemps à Solliès-Pont, dans le Var, justement, non loin du Gapeau, a vu plusieurs fois cette rivière sortir de son lit et inonder tout le voisinage.
En toute modestie, pour clore ce chapitre sur les eaux et puisque nous sommes en pleine saison d’hivernage, je voudrais apporter ma modeste contribution littéraire en vous proposant ce poème, intitulé HIVERNAGE, extrait du recueil éponyme paru aux Ateliers de la Lucarne en janvier 2006.
Hivernage
coutelas vengeur des largesses
du bel avril
boisseau de glaise à décimer les feux
du rhum sous la langue
hivernage
précurseur de cyclone à l’embouchure
des conques évidées
cascades au flanc des mornes
comme menstrues ouvertes sur le temps
hivernage
ravines et mares accouplées
benjoin sur l’érythème de la rade
parole mûre de manglier comme une obole
offerte à la détresse de la tige
hivernage
palabres scandées d’oiseaux-mouches
sous le dais affolé des tonnelles
malfini aiguisé détrousseur de soleil
à la crête du jour et de l’oubli
hivernage
renaissance des sèves au lit refait
des terres bâillonnées
déversoir de vesou dans la gorge âcre
des sphyrènes
hivernage
rafales boulimiques à déflorer
l’évent des gouffres à pleines goulées
de sel balsamique.
Raymond Joyeux