L’été voyageur (suite)

Deuxième étape :
COPENHAGUE (1ère journée)

Le salon de notre logement à Amsterdam. Ph. R. Joyeux

Le salon de notre logement à Amsterdam. Ph. R. Joyeux

Après ces trois journées de rêve à Amsterdam, nous voilà en route, ce vendredi 5 août 2016 pour Copenhague. Avant le départ, en milieu de matinée, nous astiquons et rangeons notre logement pour le laisser au moins aussi propre et accueillant qu’à notre arrivée. C’est une question de bienséance et de respect pour nos charmants hôtes néerlandais. Nous n’avons d’ailleurs jamais dérogé à ce principe sacré et élémentaire. Ce qui est généralement le cas, soyons justes, pour la plupart des visiteurs puisque sur le site de location, les propriétaires laissent toujours un commentaire sur leurs clients et rares sont les critiques négatives concernant l’état des lieux après leur passage. Notre gros souci cependant c’est de charger adéquatement la voiture pour, en plus du coffre déjà bien rempli, laisser la place à l’arrière à deux passagers sans leur entraver les jambes avec des paquets, style coussins originaux acquis à bon prix… Sans compter les autres achats qui surviendront par la suite. Bon, ce n’est plus le temps de tergiverser, il est 10 heures et nous avons à faire d’une traite 785 Km pour arriver à destination, soit plus de 9 heures de voyage dont une en ferry avec armes et bagages !

Les embouteillages de Hambourg

Avant de nous embarquer à 18h15 sur un ferry de la compagnie Scandlines pour rejoindre le Danemark, nous devons traverser une bonne partie de l’Allemagne du nord et subir les embouteillages de la périphérie de Hambourg. Mis à part les kilomètres avalés depuis le départ à 10h15 d’Amsterdam, c’est le seul inconvénient que nous rencontrons. Il faut savoir en effet que les autoroutes allemandes sont gratuites et que la vitesse y est illimitée. Ce qui nous permet de tester les performances de la voiture (hum… hum !) et de récupérer une partie du temps perdu dans l’embouteillage ! À vrai dire, le plus impressionnant ce n’est pas tant l’absence de limitation de vitesse que la discipline et la prudence innées des Allemands (et des gens du Nord en général) en matière de conduite automobile : distance respectée entre les véhicules, utilisation des clignotants, dépassement sans danger, retour systématique sur la voie de droite : une vraie culture sécuritaire de la route dont les Français (et les Guadeloupéens) devraient grandement s’inspirer… Conduite sereine donc qui nous permet d’arriver sans encombres à Puttgarden, ce petit port d’Allemagne sur la Baltique où nous attend notre ferry…

Paysage bucolique d'Allemagne du nord. - Ph. R. Joyeux

Paysage bucolique d’Allemagne du nord. – Ph. R. Joyeux depuis la voiture

Embarquement et arrivée au Danemark

À part être allé une fois en barge à Marie-Galante avec ma voiture depuis Pointe-à-Pitre, (ce qui m’avait coûté plus cher que d’en louer une sur place !) je n’ai jamais pris véritablement de ferry. C’est dire combien cette liaison maritime insolite pour moi entre l’Allemagne et le Danemark m’intéresse. L’embarquement se fait à Puttgarden sur la petite île allemande de Fehmarn (reliée par un pont au continent). Une seule compagnie, la Scandlines, assure la traversée de 18 km, que ses navires effectuent 48 fois par jour en 50 minutes avec environ 300 véhicules et leurs occupants.

En attente du ferry, notre voiture en TT louée depuis PàP. Ph. R.Joyeux

En attente du ferry, notre voiture en TT louée depuis PàP. Ph. R.Joyeux

Aucune procédure douanière d’embarquement, sauf à payer la traversée (93€ pour une voiture et quatre passagers) et à prendre votre ticket qui vous indique la file à suivre, tout étant réglé par ordinateur. Une petite attente d’une demi-heure, le temps que le ferry accoste de sa traversée en cours et vous voilà parti sous le soleil pour le Danemark. À bord, sitôt la voiture sagement garée à l’emplacement prévu, vous gagnez le pont supérieur où tout est organisé pour vous rendre la traversée agréable : boutiques, bars, restaurants, salles de repos, larges coursives extérieures pour vent du large et bains de soleil si vous ne craignez ni les ultraviolets ni d’être décoiffé.

Un des ferries assurant la traversée. Ph. R. Joyeux

Un des ferries assurant la traversée. Ph. R. Joyeux

Le débarquement à Rodby au Danemark se fait aussi aisément que l’embarquement : aucune formalité particulière. Ce qui prouve que sur ce point l’Europe a du bon même si certains pays ont conservé leur monnaie, toutes facilement convertibles en euros. Il nous reste 2 heures de route avant notre arrivée à Copenhague que nous atteignons à 21 heures 20 exactement, alors que la nuit n’est pas encore tombée. Parti lui aussi en voyage, notre logeur a laissé la clé à la gare (c’est une habitude, semble-t-il). Nous la récupérons sans problème et trouvons facilement son adresse, guidés par le GPS. Il est trop tard pour une visite de la ville mais nos horaires sont globalement respectés et avons prévu de quoi dîner…

Visite de la ville

Samedi 6 août

En préparant ce périple fin mai, nous n’avons pas oublié que nous serons en vacances et maîtres de notre temps. Ô trop heureux professeurs et étudiants s’ils connaissaient leur bonheur !  pour parodier maladroitement la célèbre adresse de Virgile aux agriculteurs  « O fortunatos nimiun agricolas »… citation que connaissent tous les latinistes un peu sérieux. Aussi nos levers, sans être trop tardifs, ne sont pas non plus trop matinaux. C’est donc dans la matinée déjà bien avancée du samedi 6 que nous prenons vers 11h le bus pour le centre ville, comme nous l’avons fait à Amsterdam. Sans but précis nous errons dans les quartiers populeux, côtoyant dans la plus longue rue commerçante d’Europe des visiteurs de toutes nationalités, reconnaissables à leurs parlers. Ce qui nous confirme que Copenhague est une capitale cosmopolite, ouverte à la culture et à la convivialité. C’est une ville où il fait bon flâner dans les rues anciennes, où les façades des maisons du XVIIè siècle donnent sur des places pavées ou se reflètent sur l’eau tranquille des canaux fréquentés de magnifiques voiliers traditionnels aux pavois multicolores.

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Quatorze heures : après avoir bien marché et conduit nos pas de merveille en merveille, un en-cas s’impose que nous dénichons dans un petit bar en sous-sol sans prétention mais fleurant bon le quartier populaire et la tradition culinaire danoise. Pour que personne ne soit en reste, c’est équitablement que nous nous partageons les deux plats de spécialités recommandées par la serveuse. La photo ci-dessous vous donnera certes un bel aperçu des coloris mais il vous manquera le piquant alléchant des saveurs et le chuintement harmonieux des bulles de la bière dans nos verres. O fortunatos nimiun !

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Cette pause gastronomique bien méritée ne signifie pas la fin de notre promenade. Nous avons un long après-midi devant nous car, à cette latitude, le soleil se couche encore tard à cette époque de l’année. Sont au menu : un petit tour sur le port où la foule bon enfant circule paisiblement entre les stands, la visite incontournable à la Petite Sirène, un passage obligé devant la citadelle (le fameux Kastellet), le palais d’Amalienborg, résidence officielle de la famille royale et, pour finir la journée, la tour en spirale de l’église Notre Sauveur.

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Impossible pour moi de photographier convenablement la Petite Sirène, cette œuvre archi connue du sculpteur Edvard Eriksen et mascotte du port de Copenhague que voilà peu j’aurais juré ne jamais voir « en vrai ». Difficile donc à photographier, tant à cause de la foule des visiteurs massés devant le site que par la lumière inappropriée qui m’empêche de bien voir le visage de la fille la plus photographiée du pays ! Je vous donne néanmoins un aperçu du résultat mais pour en savoir plus sur cette statue mythique, je vous renvoie à Internet, vous trouverez tous les détails de sa rocambolesque histoire :

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Sur notre parcours, notre admiration est sans borne pour les aménagements urbains – tout est fait ici pour rendre la vie des citadins (et des visiteurs) pratique et agréable -,  le paysage et les nombreux bâtiments historiques qu’il me serait loisible de décrire et que j’ai photographiés en long et en large, peut-être inutilement. Mais mon texte lui-même déjà trop long m’interdit de m’attarder. Aussi sans transition, je passe directement à l’escalade de la Tour en spirale de l’Église du Saint-Sauveur. C’est du haut de cette tour ronde sans marche (pour permettre aux chevaux d’accéder au sommet) que la ville nous apparaît dans toute sa splendeur et son architecture unique au monde : paysage urbain incomparable, ponctué des dômes ou clochers verts des églises et leurs flèches lancées à l’assaut du ciel.

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Le soir descend lentement mais si la foule est toujours aussi dense nous devons penser, sans nous presser, à regagner nos pénates… non sans nous arrêter dans les boutiques et à la pâtisserie Konditori La Glace dont l’alléchante vitrine nous invite à entrer. Une journée donc à marquer d’une pierre blanche alors que Copenhague ne nous a pas encore livré tous ses secrets, très loin de là. Ce sera sans doute chose faite en partie demain dimanche et que je vous relaterai dans une prochaine chronique. À bientôt donc chers lecteurs et un grand merci pour votre constance et votre patience à me lire.

Sous le ciel de Copenhague, le samedi 6 août 2016 - Ph. R. Joyeux

Sous le ciel de Copenhague, le samedi 6 août 2016 – Ph. R. Joyeux

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2 commentaires pour L’été voyageur (suite)

  1. Liliane CORBIN dit :

    Merci Raymond, de nous faire voyager !

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