Un Saintois au Rhum, enfin, c’est arrivé !
Depuis sa première édition en 1978 remportée par le Canadien Mike Birch sur son trimaran Olympus, en 23 jours et 6 heures, jusqu’à celle de cette année, les Saintois attendaient avec impatience qu’un des leurs participe enfin à la Route du Rhum, cette compétition hors normes qu’est la traversée de l’Atlantique en solitaire, de Saint-Malo à Pointe-à-Pitre. C’est aujourd’hui chose faite avec la présence au départ de notre compatriote Nicolas Thomas, 24 ans, le fils de Jean-Paul, taximan bien connu à Terre-de-Haut. Plus jeune participant à cette course (il est né en 1990), passionné de voile et très motivé, Nicolas est titulaire d’un bac professionnel de génie électronique. Il a fait ses classes de navigateur pendant deux ans au centre de formation de Guadeloupe Grand Large en vue d’apprendre le métier de skipper et de préparateur de bateau, dans la perspective de participer à des courses au large. C’est bien sûr sa première participation dans cette épreuve de haut niveau qui, tous les Saintois l’espèrent et le souhaitent, ne sera sans doute pas la dernière… avec si possible une victoire dans les prochaines années.
Dans l’œil de Jeanne Grégoire
Je remercie chaleureusement la responsable de communication à Guadeloupe Grand Large, Laure De Hercé, de m’avoir autorisé à vous proposer l’interview de Jeanne Grégoire réalisée le 31 octobre à propos de Nicolas, avant le départ du « Rhum ».
« Coach sportif de Nicolas Thomas sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, Jeanne Grégoire est bien connue des pontons métropolitains pour avoir navigué sur les circuits Mini 6,50 et Figaro Bénéteau. Ancienne adversaire du Saintois sur la dernière Transat AG2R, la jeune femme est passée de l’autre côté de la bôme pour partager son expérience et ses conseils en course au large. Surnommée la fée coachette par l’équipe de Guadeloupe Grand Large – 1001 Piles Batteries, elle nous parle de Nicolas Thomas.
Jeanne Grégoire, pouvez-nous nous présenter le skipper Nicolas Thomas ?
Nicolas est un jeune homme de 24 ans, bien de son époque avec tous les avantages et les inconvénients de la jeunesse. Sa principale qualité est de savoir enregistrer les choses techniques et réussir à les retranscrire avec ses mots à lui. Ce qui donne quelque chose d’intelligent et qui reste bien gravé dans sa tête. Il porte bien son surnom de « Nico le gros cerveau ». A l’opposé, il est un peu laxiste et se laisse facilement porter. A 24 ans, il faut qu’il sache se prendre en main, faut qu’il passe le cap de l’adolescence. Après c’est aussi une qualité car ça lui permet de prendre du recul sur pas mal d’aspects, de savoir prendre son temps pour bien faire les choses. Mais à certains moments, il faut aussi savoir foncer et entrer dans l’action. Michel Desjoyeaux disait que les navigateurs intelligents sont forcément un peu fainéant mais c’est souvent parce qu’en amont de la course, ils se sont activés. Donc il ne faut pas sauter cette étape.
Quel regard portez-vous sur le Mach 40 Guadeloupe Grand Large – 1001 Piles Batteries ?
Le projet monté par Guadeloupe Grand Large est un projet intelligent et bien structuré. Le premier message que l’on m’a donné quand j’ai rejoint l’aventure était de ne pas réinventer la voile mais de mettre le maximum de chance de notre côté pour bien faire les choses. Pour ce faire et à mon sens, ils ont loué le meilleur Class40 pour courir cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Il doit y avoir 35 skippers à St Malo à envier Nicolas d’avoir un tel bateau pour sa première traversée en solo. Ensuite le bateau est performant et avec sa vitesse, il pardonne rapidement le manque d’expérience de Nicolas. Quand il met un peu de temps à faire une manœuvre ou à prendre une décision, « Guadeloupe Grand Large – 1001 Piles Batteries » compense en vitesse ce retard. Après, le point le plus délicat pour Nicolas sera de bien rester à l’écoute de son bateau. Pour les navigateurs ayant plus d’expérience que le jeune Saintois, le moindre bruit ou le moindre changement de gite les font sortir sur le pont et entrer dans l’action. Pour l’instant, Nicolas est encore peu réactif à ces changements. Une réactivité qui risque de décroître avec la fatigue. C’est le gros point sur lequel il doit travailler.
Quelle est la faiblesse du bateau ?
Le bateau a très peu de faiblesse. J’ai juste une appréhension sur les girouettes. J’espère qu’elles resteront en place lors des possibles coups de vent et en dépit des nombreuses fixations.
Objectivement, à quel résultat Nicolas peut-il prétendre pour sa première Transatlantique en solitaire?
Il peut sans problème terminer dans le top dix. Nicolas a un petit talent. Pour l’instant, il navigue de façon très académique et a encore du mal à réagir aux sensations du bateau. Par contre ce qui est bluffant c’est qu’il sait très bien lire un fichier de vent. Pour gagner quelques places au classement général il devra absolument adapter son rythme à celui de son bateau et rester à son écoute. C’est mon plus grand conseil. »
Le 5 novembre, suite à une avarie de safran, Nicolas a dû faire une escale forcée à la Corogne pour réparer. À l’heure où nous mettons en ligne, – le vendredi 7 novembre à zéro heure locale – nous espérons qu’il aura repris la route et que tout se passera bien pour lui désormais. C’est en tout cas ce que nous souhaitons tous aux Saintes et en Guadeloupe. Bon courage Nicolas, nous sommes tous derrière toi ! L’important c’est d’arriver en bon état à Pointe-à-Pitre.
Les 5 autres Guadeloupéens
Nicolas Thomas n’est pas le seul navigateur à représenter la Guadeloupe dans cette Route du Rhum 2014. Avec les photos d’ Outre-Mer Première, découvrez les autres concurrents. À tous nous souhaitons bonne route et bon vent sur la route de Pointe-à-Pitre !
Des nouvelles de Nicolas :
Journal France Antilles du 14 Novembre 2014
« Des méduses illuminent l’océan la nuit »
Nicolas Thomas (Guadeloupe Grand Large – 1001 Piles Batteries). « Au programme du jour : ciel bleu, eau bleue et chaude et… une bouteille de Capes pour se désaltérer. Cette quête du sud fait du bien au moral. J’avance doucement mais sûrement vers les Canaries où je pourrais mettre le clignotant à droite direction la Guadeloupe sous spi, poussé par les alizés. L’heure du repas approche. Je vais pouvoir me concocter un bon petit plat. Les températures sont plutôt bonnes, jusqu’à 26°C la journée, même si de nuit la veste GGL 1001 Piles Batteries est de rigueur ! Peu de rencontre en mer pour le moment, les baleines qu’on a pu croiser à l’AG2R ne sont pas encore arrivées de leur été nordique. Quelques oiseaux par-ci par-là et des méduses qui illuminent l’océan la nuit au passage du Mach 40. »
Une vraie page de poésie de la part de Nicolas.
France-Antilles du 15 Novembre :
Au programme de la journée pour nos skippers guadeloupéens : douche et cassoulet pour Nicolas Thomas, grappillage de milles pour Rodolphe Sepho, tourisme entre Tenerife et Gran Canaria (archipel des Canaries) pour Luc Coquelin et rafistolage – bavardage pour Willy Bissainte. Elle est pas belle la vie en mer !
« Une première vraie douche »
Nicolas Thomas (Guadeloupe Grand Large – 1001 Piles Batteries). « Arrivé aux Canaries ce matin tôt (ndlr : vendredi), j’ai pu observer un joli lever de soleil à quelques milles de La Palma, tout en bricolant mon bout dehors. Aujourd’hui, il fait à nouveau très beau, voire un peu trop beau car le vent n’est toujours pas au rendez-vous. Une petite brise devrait se lever dans la mi-journée pour pouvoir glisser. Par contre l’eau est enfin assez chaude pour prendre une première vraie douche avec shampoing, savon… Bref la totale ! Ca fait du bien ! Et pour fêter tout ça un bon cassoulet à midi. Il était excellent ! Le vent devrait revenir au fur et à mesure pour un envoi de spi en début de nuit. »
DES NOUVELLES DE NICOLAS
France-Antilles du lundi 17 Novembre
« JE BRANCHE LA MUSIQUE ET LE REGGAE ENVAHIT LE BATEAU !
« Guadeloupe Grand Large – 1001 Piles Batteries » pointe dorénavant son étrave vers l’île papillon. Une libération pour le marin des Saintes. A bord, le moral du skipper est au beau fixe. Après la toilette de vendredi, c’est au tour du Class40 de se refaire une santé comme l’explique Nicolas.
« J’ai profité des petits airs dans les Canaries pour faire un check-up complet du bateau, réparer ce qui devait l’être, comme le bout dehors, et ranger, enfin à ma façon, l’intérieur de « Guadeloupe Grand Large – 1001 Piles Batteries ». Ce sera toujours ça de moins à faire, une fois dans les alizés plus soutenus. Pour l’instant, nous sommes dans des vents portants de 15-20 nœuds. Le bateau file toutes voiles dehors vers la Guadeloupe et affiche des vitesses à deux chiffres. Enfin une récompense depuis les galères des premiers jours de course. Aujourd’hui, le monocoque plane et ce n’est que du bonheur. Dans 2 ou 3 jours, nous irons encore plus vite. Pour l’instant, le ciel est plutôt stable parsemé de cumulus de beau temps, je m’attends cependant à devoir négocier dès cette nuit les premiers grains caractéristiques des alizés. Je n’ai pas de gros soucis avec le bateau, juste deux ou trois petites bricoles que j’essaie de réparer comme le bout dehors quelque peu écrasé ou encore la fixation du stick sur la barre. De toute façon, le pilote automatique barre mieux que moi, je l’ai donc mis à contribution ces derniers jours. Cela me permet de me reposer et de pouvoir travailler ma météo. C’est un peu ma routine journalière, je me repose dès que j’en ai l’occasion, puis règle le bateau et peaufine ma stratégie à l’aide d’analyses des fichiers météorologiques. Ensuite je réponds aux mails que je reçois, me prépare à manger et fais quelques jeux sur l’Ipad. Lorsque les journées sont trop longues, je branche alors la musique et le reggae envahit le bateau. »
France-Antilles du 20 Novembre 2014
« LE MOINDRE MOUVEMENT À BORD EST COMPLIQUÉ
Des nouvelles de Nicolas :
« Guadeloupe Grand Large – 1001 Piles Batteries ». « Depuis le début de la nuit dernière, c’est la guerre à bord de « Guadeloupe Grand Large – 1001 Piles Batteries ». Dehors il y a une trentaine de nœuds de vent et des creux de 3 mètres, le bateau va vite mais tape dans les vagues. Comme pour les premiers jours de course, le moindre mouvement à bord est compliqué. J’arrive à faire deux repas par jour mais je mets beaucoup de temps à tout préparer. D’après les derniers fichiers météos, je devrais avoir du vent fort jusqu’à l’arrivée. Pour un premier essai en solitaire sur l’atlantique, j’aurai donc été gâté en termes de vent et de houle. Un joli bizutage ! Je commence à regarder d’un peu plus près l’ETA (estimation d’heure d’arrivée) sur la Guadeloupe. Si tout va bien, je devrai franchir la ligne d’arrivée mardi prochain avec, je l’espère, deux Class40 de plus derrière moi. Au dernier pointage, j’ai vu que j’étais bien revenu sur eux. Je navigue avec un ris dans la grand-voile, sous petit spi et trinquette. La trinquette à poste me permet de stabiliser le bateau lorsque le spi dévente. Idéalement il faudrait que je prenne un ris de plus dans la grand-voile mais pour cela j’attends des conditions plus maniables pour aller faire la manœuvre sur le pont. J’ai appris qu’Alex Pella était arrivé avec un jour d’avance sur le précédent record de la traversée. C’est une super nouvelle et je le félicite ainsi que Thibaut Vauchel-Camus et Kito de Pavant qui vont compléter le podium. Ce trio de tête a fait une très belle trajectoire tout au long de cette traversée. Bravo à eux. »
France Antilles 22 NOVEMBRE 2014
La direction de course de cette 10e édition de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe vient de nous faire parvenir les estimations d’arrivées des skippers guadeloupéens, ainsi que leurs horaires de passage à des points clefs. Bien entendu, ce ne sont que des horaires indicatifs qui peuvent évoluer en fonction du vent. Code couleur pour soutenir votre skipper !
CLASS40
Dominique Rivard (Marie Galante)
Tête à l’Anglais : ce samedi vers 18h00
Bouillante : ce samedi vers 20h30
Basse-Terre : ce dimanche vers minuit
Ligne d’arrivée : ce dimanche vers 4h00
Pour le soutenir : tous en ORANGE
CLASSE RHUM
Willy Bissainte (Tradysion Gwadloup)
Tête à l’Anglais : ce dimanche vers 8h30
Bouillante : ce dimanche vers 10h50
Basse-Terre : ce dimanche vers 14h30
Ligne d’arrivée : ce dimanche vers 18h30
Pour le soutenir : tous en MARRON ou JAUNE
CLASS40
Philippe Fiston (Ville de Sainte-Anne)
Tête à l’Anglais : ce dimanche vers 10h00
Bouillante : ce dimanche vers 12h25
Basse-Terre : ce dimanche vers 16h00
Ligne d’arrivée : ce dimanche vers 20h00
Pour le soutenir : tous en BLEU TURQUOISE
CLASS40
Rodolphe Sepho (Voiles 44)
Tête à l’Anglais : ce dimanche vers 10h00
Bouillante : ce dimanche vers 12h25
Basse-Terre : ce dimanche vers 16h00
Ligne d’arrivée : ce dimanche vers 20h00
Pour le soutenir : tous en VERT POMME
Nicolas Thomas (Guadeloupe Grand Large – 1001 Piles batteries)
Tête à l’Anglais : ce mardi vers 4h00
Bouillante : ce mardi vers 6h25
Basse-Terre : ce mardi vers 10h00
Ligne d’arrivée : ce mardi vers 14h00
CLASSE RHUM
Luc Coquelin (Guadeloupe dynamique)
Tête à l’Anglais : ce jeudi vers 16h00
Bouillante : ce jeudi vers 18h25
Basse-Terre : ce jeudi vers 22h00
Ligne d’arrivée : ce vendredi vers 2h00
Dernières nouvelles de Nicolas sur le site de Guadeloupe Grand Large :
Nicolas Thomas (Class40) : « Arriver le plus vite possible à la maison »
Nicolas Thomas, sur Guadeloupe Grand Large – 1001 Piles Batteries, continue d’allonger le pas sur ses adversaires et fait route à vive allure vers Pointe-A-Pitre. Toujours au portant sous petit spi dans un alizé soutenu, le marin des Saintes prévoit une arrivée dans la nuit de lundi à mardi et compte les jours qui le séparent du point stratégique de la Tête à l’Anglais.
« Les derniers jours sont toujours les plus difficiles. Je m’étais fixé des objectifs secondaires pour rester en mode compétition tout au long de cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Maintenant qu’Olivier et Antoine sont derrière, je n’ai plus qu’un seul but, celui d’arriver le plus vite possible à la maison. Ces dernières heures, j’ai dû monter dans le mât pour un problème avec ma chaussette de code 5 (petit spi). Avec une vingtaine de nœuds de vent et une mer plutôt calme, les conditions étaient maniables pour un tel exercice. Toutefois, il m’a fallu être réactif car un grain approchait. L’alizé étant très perturbé et assez fort, il faut rester vigilant en toutes circonstances, les grains caractéristiques de ces vents portants étant très nombreux depuis le début de la semaine. Aujourd’hui ça va mieux, je poursuis ma route en bâbord amure. Je me décale à nouveau dans le sud pour retrouver un peu de pression et devrais empanner au cours de l’après-midi. »
Nicolas Thomas explose les compteurs !
Avec 326,5 milles parcourus en 24 heures entre le 19 et le 20 novembre 4h00, le Guadeloupéen démontre qu’en queue de flotte, il ne chôme pas ! Reparti de La Corogne après trois jours d’escale en dernière position des Class40, Nicolas Thomas a eu du mal à s’extraire des côtes portugaises puis a dû traverser une dorsale anticyclonique sans beaucoup de vent avant de toucher enfin les alizés sur le tropique du Cancer. Depuis, Guadeloupe Grand Large-1001 Piles Batteries aligne des moyennes incroyables qui lui ont permis de déborder Vincent Lantin, puis Antoine Michel et Olivier Roussey. Il a donc réalisé la meilleure moyenne de toute la Class40 depuis le départ de Saint-Malo à 13,06 nœuds toute la journée ! A notre connaissance, c’est la plus grande distance parcourue en 24 heures par un Class40 de tous les temps…
Info Route du Rhum
DERNIÈRES NOUVELLES DE NICOLAS
ROUTE DU RHUM 2014
10È ÉDITION – SAINT-MALO / POINTE-À-PITRE
France Antilles Lundi 24 Novembre 2014 – 18h17
Alors qu’il naviguait à plus de 10 nœuds vers la Guadeloupe, Nicolas Thomas a eu un nouveau pépin. Le bout dehors de son Class40, déjà fragilisé depuis plusieurs jours, a fini par céder. Il répare, mais reste motivé. Petite baisse de moral du côté de Luc Coquelin qui n’échappe pas non plus aux petites galères.
« Je suis vraiment impatient de voir la terre guadeloupéenne »
Nicolas Thomas (Guadeloupe Grand Large – 1001 Piles Batteries). En approche de l’ile papillon, Nicolas Thomas continue de mettre du charbon dans la machine de son Class40. Filant à plus d’une dizaine de nœuds vers l’arc antillais, le Saintois espère, si le vent se maintient, passer le point névralgique de la tête à l’anglais mercredi, en fin de matinée. Joint par téléphone satellite, le skipper explique être impatient de mettre un pied à terre.
« Je navigue encore dans des conditions très ventées, l’alizé est toujours soutenu. Cette nuit j’ai eu plusieurs grains dans lesquels le vent est monté à plus de 30 nœuds, maintenant ça va mieux. Enfin l’anémomètre affiche toujours 25 nœuds de moyenne. Heureusement la mer s’est un peu calmée et je profite d’un bon train de houle pour faire de jolis surfs. En début de journée, j’ai empanné et pointe désormais l’étrave vers la Guadeloupe. D’ailleurs, je vois bien que je me rapproche de la maison, je rencontre de plus en plus souvent des bancs de sargasses qui flottent autour du bateau. C’est bon signe car cela veut dire que l’arrivée n’est plus très loin mais cela reste dangereux quand on navigue à plus de 10 nœuds. L’arrêt peut être brutal, je reste donc vigilant. Je suis vraiment impatient de voir la terre guadeloupéenne. Mon heure d’arrivée va dépendre des conditions météorologiques sous le vent de l’ile. Je sais que si j’arrive tôt le matin, je risque de rester bloqué 4 heures dans la pétole. Au contraire vers 10h-11h, le vent est généralement bien établi et pourra me permettre de rejoindre sans ralentissement la ligne d’arrivée. Quoiqu’il en soit je me donnerai à fond jusqu’au bout. Si je dois ralentir sous le vent de l’ile, j’en profiterai pour réparer quelques bricoles et faire une petite toilette avant de retrouver mes proches. »