À une époque où tout semble se perdre de notre passé, donc un peu de notre identité, je vous propose cette évocation nostalgique des Saintes d’autrefois, témoignage poétique et culturel de ce qu’ont connu il n’y a pas si longtemps nos compatriotes des générations précédentes. Sans sombrer dans un passéisme stérile ou des considérations d’arrière-garde, ce très beau texte de Félix FOY* se veut avant tout une page de notre histoire. Mais c’est aussi un cri d’alarme et une réflexion sur les ravages du modernisme à tout va, sur le changement radical des mentalités et des comportements induits par la transformation galopante du cadre de vie sur un minuscule territoire insulaire, sensible à toute modification de son écosystème. Souhaitons qu’il contribue à mettre un peu de baume au cœur des anciens et à faire prendre conscience aux plus jeunes qu’il y a encore quelque chose à sauver chez nous.
Raymond Joyeux
Nostalgie
Il était une fois une île baignée par l’Océan Atlantique, bercée par la Mer des Antilles, caressée par l’alizée, où il faisait bon vivre sous le soleil tamisé par le feuillage des poiriers. Cette île, c’était moi, Terre-de-Haut. Oui, je parle au passé, mes enfants, tellement mon présent est vu à la dérobée et mon avenir dérisoire. Je suis au bout du rouleau, au creux d’une déferlante, je suis submergée, dans le lac, ou plutôt le bec dans l’eau. Je meurs d’asphyxie, je suffoque : au secours !
Alors que Terre-de-Haut, ce nom qui était le mien pourrait être défini par : Terre Haute, île occupant une position élevée, avec des habitants portant tête haute, voilà que mes filles et mes fils m’ont oubliée. Cela me fait crier aujourd’hui : » N’y a-t-il pas parmi vous un seul qui veuille me raconter ? Devrais-je le faire moi-même ? «
Il me reste encore un peu de force, un peu de vie, aussi aimerais-je vous demander simplement de me tenir la tête hors de l’eau, de me laisser souffler un peu et je vous conterai mon histoire :
Vous m’aviez reçue en héritage, moi, une île aux belles eaux, limpides et propres, avec des côtes harmonieusement découpées où plages et rochers se succédaient de manière enchanteresse ; des mornes et des vallées chatoyants où vos parents gambadaient, couraient ou tout bonnement se baladaient sur des sentes agréablement ombragées. Ils se souviennent encore comment il faisait bon d’aller du Mouillage au Marigot, ou du Fond de Curé à l’Anse Rodrigue et à Figuier ; comme il était doux de se coucher sur l’herbe dans Fond (le pré Cassin), se laisser bercer par le roucoulement de mes tourterelles.
Être à Marigot après une fine pluie, c’était se retrouver au milieu d’un spectacle mer-veilleux qu’on aimerait sans fin : la savane toute rouge de crabes de terre était un régal. Les enfants s’adonnaient à cœur joie dans une pêche tou-jours fructueuse qui était une occasion de plus pour que les mamans se distinguent à la cuisine en préparant un mets succulent : le matété .
Le tour du lagon offrait à leurs yeux toute la générosité de la nature où éclatait la vie : petits crabes à gros mordants, différentes espèces d’oiseaux. Les poules d’eau, alouettes, bécasses, jambes jaunes, kios… continuaient le spectacle en un concert de battements d’ailes, de cris et de chants.
Il y avait là aussi une véritable frayère. À la saison des pluies le lagon débordait vers la baie, les poissons y venaient pondre, frayer, et repartaient vers la haute mer : les alevins naissaient et se développaient en toute sécurité, car la saison sèche venue, le lagon se refermait. Nouvelle ouverture à l’hivernage suivant, et tout ce petit monde gagnait le large, croisant les gros qui revenaient pour un nouveau frai. Bécunes, grand’écailles, mayols, mulets, poissons chats, dormeurs, crevettes étaient les hôtes les plus nombreux.
Les abords de l’Étang Bélénus étaient le passage obligé pour aller à Grand’Anse ou à Rodrigue et, là encore, admirer la flore et la faune était un ravissement. Les follettes et nénuphars, plantes aquatiques à larges feuilles circulaires et à fleurs blanches, embaumaient l’atmos-phère et se mariaient bien avec les « chances » pour couvrir toute la surface de l’eau. Aigrettes, crabiers, hérons, sarcelles, canards sauvages complétaient le tableau, offrant de gracieuses et amoureuses arabesques de leurs danses nuptiales.
La saison des fruits attirait dans mes mornes et mes vallons une ribambelle de gamins qui se gavaient de pommes cannelle, corossols, mangues, muricifs, olives, cerises, merises, cajous ou anacardes, pommes surettes ou jujubes, surelles et icaques qui leur procu-raient une réserve de vitamines pour la morte saison.
Malgré la sécheresse qui souvent sévissait, quelques courageux de mes fils cultivaient la terre. C’est ainsi que de l’Anse Mire au Marigot, et de part et d’autre du sentier conduisant à Pompierre, s’étalaient des champs de maïs, pois de bois ou pois d’Angole, combos et coton. Sous ce couvert végétal poussaient aussi giraumons, patates douces et pois aux yeux noirs. Dans le bourg, toutes les portions non construites produisaient quelque plantation. Du Fond de Curé en passant par la Savane et jusqu’au Pain de Sucre on pouvait admirer ce même spectacle de culture vivrière et d’arbres fruitiers.
Tout autour de moi, le long de mes côtes, le poisson abondait. Les oiseaux marins, frégates, pélicans, gibiers blancs, nègres à Éloi et pailles en queue avertissaient de l’arri-vée des bonites, thons, gros poissons, comme disaient les plus anciens. Pisquettes et cailleux affluaient sur les plages et faisaient le bonheur des pêcheurs à l’épervier. Les coquillages en grand nombre, paisiblement agrémentaient mes fonds et mes rochers.
Bercés par le murmure des flots et de la brise, vous viviez en mon sein, malgré le labeur quoti-dien, des journées paradisiaques clôturées par de radieux couchers de soleil. Dans le silence et le calme de mes soirées, vous rêviez en regardant, par nuits noires, le ciel étonnamment étoilé ; par clair de lune, la baie reflétait, et comme un gigantesque miroir vous envoyait mes formes et mes contours, un relief insoupçonné le jour. Des hululements de chouettes ou autres rapaces noc-turnes vous tiraient de votre rêverie, annonçant l’heure du repos.
Tout cela a bien changé. À qui la faute ? Je n’incriminerai personne. On ne peut arrêter, paraît-il, un certain progrès. Progrès dévastateur, bien des fois, si l’on n’est pas vigilant. Peut-être qu’une génération a vécu faute d’informations, sans souci de protéger la nature.
Les choses ne reviendront plus comme avant, mais tout n’est pas perdu. Il reste encore des choses à sauver. Je vous prie, mes fils, mes filles, regardez, réfléchissez sur l’écologie et sur ma démographie galopante. Sauvez-moi, faites en sorte que vous puissiez à nouveau vous baigner sur mes plages, sans risque de contamination, dans une eau régénérée, et vivre sur votre île sans pollution aucune, dans la merveilleuse fratrie d’antan.
Sauvez votre patrimoine. Sortez-moi de cette déferlante. Vous êtes bons nageurs et pour vous être baignés à Grand’Anse, vous connaissez la technique pour sortir d’une vague dangereuse. Deux méthodes : plonger dessous pour la laisser passer et nager très vite pour retrouver la terre ferme, ou se porter au sommet et se laisser déposer sur le sable, partir pour une nouvelle brasse ou plutôt repartir du bon pied, ce que j’attends de vous.
Toi, mon fils, qui me permets aujourd’hui de m’exprimer ainsi, comment t’appelles-tu déjà ?
Félix FOY*
* L’auteur de ce merveilleux texte, Félix Foy, est né à Terre-de-Haut en 1934. Technicien de France Télécom, il a commencé sa carrière à Paris et l’a terminée à Basse-Terre en Guadeloupe où il a été muté en 1977. Aujourd’hui retraité, Félix – Féfé pour les amis – est considéré comme un sage, réfléchi et pondéré. Grand amoureux et connaisseur de l’histoire et de la géographie de son île natale, il est père de trois enfants, grand-père et arrière-grand-père. Il a collaboré au journal L’IGUANE de 1990 à 1994. Ses chroniques sur la vie saintoise pendant la seconde guerre mondiale sont restées célèbres.
Merci Félix. Ton témoignage nous invite à nous réveiller.
Comme ceux de ma génération (je suis né en 1969), je n’ai pas connu le marigot comme tu le décris ni l’étang Bélénus. Ton témoignage et les photos nous rappellent une réalité passée de notre archipel.
Je me souviens, enfant, des roues pour moi immenses des engins qui stationnaient sur le chantier de l’aérodrome, ouvrage qui a dévisagé à jamais cette partie de l’île. Ceux qui ont l’âge de se souvenir de ces paysages et modes de vie que tu évoques se rapellent et leur témoignage, comme le tien doit nous éclairer pour nos choix présents…pour l’avenir.
Lorsque j’étais enfant aux Saintes, l’on pouvait se promener en toute sécurité dans les rues de notre commune sans risquer d’être percuté à tout moment par un scooter ou une voiture, cela a bien sûr changé…
Nous avons tous dû payer au prix fort ce « progrès » qui a dépassé nos besoins réels . Nous nous sommes même endettés pour cela .
A bien des égards les divers « progrès » ont amélioré considérablement le confort de vie et de travail des populations. Mais « jusqu’où ne pas aller trop loin » et comment retourner la vapeur ou transformer les excès en nouvel équilibre ?
S’il est inutile de s’apitoyer sur l’irréversible, si l’on ne peut pas revenir en arrière et retrouver par exemple les biotopes perdus (transformés) du marigot et de l’étang Bélénus (pour ne citer qu’eux), la préoccupation écologique des plus jeunes générations et des anciens, à présent éclairés par le chemin parcouru est pourtant source d’espoir. Cette juste préoccupation doit pourtant trouver un terrain d’expression (merci encore Raymond pour ce blog), une écoute (merci aux lecteurs de ce blog) et surtout une motivation collective pour maintenant REALISER.
Cet espoir est permis si ce souci d’écologie s’inscrit, non pas dans un conservatisme rigide , mais dans une quête qui tient compte des réalités actuelles et des perspectives possibles à court et à long terme.
Aujourd’hui, nos connaissances issues dans les domaines de la biologie, de l’assainissement, de l’énergie et de l’architecture, de l’océanographie, de l’agroécologie rendent possibles des rééquilibrages pour notre environnement meurtri . Par ailleurs si le souci de « réparer » est louable, il faut surtout que de véritables réalisations dans ce domaine voient le jour afin de transmettre à notre tour une île « vivante » et viable à nos enfants et aux générations futures.
Grâce à la circulation des informations et avec un peu de réflexion, nous constatons que le saccage de notre planète résulte d’une certaine logique de développement qui s’est mondialisée, mais nous devons réaliser que l’action est possible et INDISPENSABLE au niveau local.
L’on ne pourra certes pas empêcher les résidus flottant sur l’océan de venir de toutes parts s’échouer sur nos plages, mais il possible d’agir directement sur bien des plans, non seulement pour ne pas recommencer les erreurs du passé mais aussi pour tenter de retrouver de nouveaux équilibres entre les activités humaines et notre socle naturel, vital.
Il ne s’agit pas de « repeindre en vert » les vieux discours et schémas obsolètes de développement pour surfer sur « la tendance écolo », aujourd’hui politiquement correcte, mais de refondre notre réflexion sur les véritables enjeux pour nos sociétés et, localement, à partir des spécificités de notre archipel maritime, insulaire…
Mais qui pourra structurer cette réflexion et amener vers des réalisations concrètes , sinon un sang neuf à l’ esprit libéré des querelles de clans, sang neuf épaulé par la vision et la conscience des aînés, éclairé de leur expérience, comme tu le fais, Félix, par ta chronique.
Où êtes-vous jeunes Saintois, héritiers directs ou adoptés? que faites-vous ? Vos smartphones ont-ils définitivement asservis votre entendement et votre volonté de vous réunir pour proposer et pour agir ?
Ce défi d’écologie profonde (et non de surface comme elle s’affiche sur les documents officiels) est d’autant plus important sur notre archipel car, vivant pour une bonne part grâce aux visiteurs qui viennent admirer notre cadre naturel pour s’y ressourcer, les Saintois ont certainement compris à présent l’importance de cet enjeu, pour la population en premier lieu et pour notre économie locale, pour le présent et pour le long terme.
Pourtant certaines erreurs grossières, sont encore perpétuées, telle la fameuse plage artificielle qui défrait la chronique dans les pages de ce blog et dans la rumeur publique. L’on peut se demander qui sont les « experts» qui ont étudié et autorisé un tel ouvrage, qui, outre son coût exorbitant, est tout bonnement aberrant lorsque l’on connaît les mouvements maritimes dans notre baie, fait connu de tous les habitants du littoral familiers des courants marins dans cette zone.
« L’écologie » est, littéralement, « l’équilibre des systèmes »… mais avant d’équilibrer un système il faut le connaître, sinon peine, argent et crédibilité perdus !
Si l’épineux problème des déchets et des décharges d’ordures successives sur l’île est, sinon résolu par leur déplacement (déplacer un problème est-il le résoudre ?), le Chameau est enfin libéré de cette plaie purulente, conséquence de nos modes de vie et de consommation.
Que ce soit peut-être plus par contrainte légale que par réel préoccupation écologique (malgré le discours vert à la mode) , l’on peut quand même remercier nos responsables locaux et régionaux d’avoir œuvré pour enfin libérer le territoire de cet infecte témoin de notre incapacité à assumer nos déchets.
Ceci dit, balayer en mettant la poussière sous le tapis n’est pas encore satisfaisant (pour l’exemple les décharges d’encombrants métalliques dans les fonds océaniques), mais cette insuffisance est malheureusement « structurelle », c’est-à-dire liée à nos modes de développement. Beaucoup d’autres communes (si ce n’est toutes) sont concernées, et c’est encore au delà un problème planétaire qui nous concerne tous : comment alors imaginer des transitions vers des modes de vie plus sobres et moins polluant avec un niveau de confort matériel acceptable et agréable ?
Si l’on ne peut résoudre d’un coup de baguette magique plusieurs décennies d’une logique planétaire, il existe cependant des pistes de solutions à la mesure d’une petite collectivité comme la nôtre : en premier lieu se tenir informer de ce qui a pu ou peut se faire ailleurs et porte des fruits. Par exemple, dans les années 60, une petite île d’un archipel turc, a eu l’audace de limiter par décret l’utilisation des véhicules à moteur aux seuls services de sécurité civile et de voirie (ce qui était le cas il n’y a pas si longtemps à TdH). Résultat : cela à augmenté le nombre de visiteurs, trouvant là un éden de tranquillité et de ressourcement. Le développement touristique, original pour l’époque et devenu à la mode de nos jours, a profité à tous et en premier lieu aux insulaires, préservant leur cadre de vie et enrichissant économiquement ses habitants … Est-il déjà trop tard à TdH pour imaginer un tel revirement ?
Félix, tu nous parles de TdH qui vivait aussi de jardins et de petites cultures… Cela pourra paraître désuet à certains de nos lecteurs car de toute évidence, Terre de Haut, à l’instar de Terre de Bas, n’a jamais été vraiment « agricole ». Pourtant, le témoignage des anciens nous confirme la vitalité des jardins et cultures sur l’île qui apportaient plus qu’un complément à la pêche et aux denrées importées. Aujourd’hui, allez trouver un citron vert si les boutiques sont en pénurie ! Lorsque cela m’est arrivé dernièrement c’est à l’ilet a cabri que je l’ai trouvé !!!
Pourtant, notre territoire, si limité soit-il, a encore du potentiel pour développer à titre privé (jardins) ou communal des espaces vert productifs.
Notons pour mémoire la plantation de la cocoteraie de la plage de Pompierre dans les années 70, qui fait aujourd’hui tout le cachet et l’ombrage délicieux d’un des joyaux de notre île ( à laquelle a participé l’auteur de ce blog, merci Raymond !). Saluons aussi les plantations plus récentes de cocotiers sur la plage de Grande Anse, qui bon gré mal gré, se maintiennent et participent à tenir les dunes.
Saluons également plusieurs initiatives privées qui montrent qu’avec un peu de persévérance et d’intelligence, l’on peut tirer du sol de notre île rocailleuse , connue pour sa sécheresse saisonnière légendaire, des fruits et des légumes frais , voire des bananes et des agrumes : Notons par exemple l’installation de récupération et de traitements des eaux ainsi que les jardins du « Paradis Saintois » (Philippe Jeanneret), et aussi l’incroyable jardin de Fernand Bélénus (pour ne citer qu’eux) qui nous prouvent, par des méthodes écologiques, du bon sens, de la patience et somme toute assez peu de moyens, que l’on pourrait faire de TdH une véritable oasis, si on le voulait vraiment, chacun à la mesure de son lopin privé. Dans ce domaine, Saintois, Métropolitains d’origine, Suisse ou d’ailleurs, peu importe, pourvu que les réalisations soient fertiles !
L’information qui circule nous donne la force d’aller contre les idées reçues. Il y a dans le monde aujourd’hui de nombreux projets qui peuvent servir d’exemple et entretenir l’espoir : voir reverdir le ti baum, le merisier et la savonnette sur nos mornes en grand danger de désertification : des cultures dans les milieux arides de par le monde (désert du Néguev en Israël, dans le sinaï en Égypte, reboisement dans les zones arides du Saël…), avec très peu d’eau, sont des exemples à adapter à notre petit territoire . Mais qui prendra cela en main s’il n’y pas de volonté citoyenne et politique ? Souhaitons que prochainement, association et collectif municipal se soucie de tout cela…
Ou êtes vous les jeunes ? … il est des aînés prêts à vous aider !
Au niveau communal, certaines réalisations seraient aussi possibles. Par exemple transformer l’îlet à cabri en arborétum tropical, l’aérodrome en héliport et redonner le reste de l’espace reconquit pour un vaste jardin public (espace « public » qui le redeviendrait vraiment pour toute la population !), jardins qui pourraient prendre la forme d’une une vaste cocoteraie de plus de 4ha : notre spécialité locale de tourment d’amour ne pourrait-elle pas trouver sa matière première sur les cocotiers de l’archipel ?
Malheureusement pour le moment, il est sans doute difficile d’imaginer des budgets pour ce type de reconversion…
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Mais faisons nôtres quelques idées réalistes qui parfois ne nécessitent pas d’avoir de gros moyens : composter par exemple le varech de nos plages au lieu de le brûler peut se faire avec peu de moyens et ainsi créer sur place une matière fertile quasi inépuisable pour les jardins de tous…
Créer une pépinière privée ou communale ou chaque résident pourrait se fournir à bas prix en arbres, arbustes, fleurs, graines potagères …
Replanter les zones désertifiées en délimitant les zones de pâturages des cabris…
Relancer une politique se sensibilisation pour une autonomie en eau (citernes domestiques)… encourager l’idée de transports en commun populaire pour limiter les engins privés…
Ce ne sont pas les idées simples qui manquent.
Espérons que ces défis peu coûteux soient à l’ordre du jour des programmes de nos futurs élus , de quelque bord qu’il puisse être, et cela malgré le handicap des déficits budgétaires , dont l’avantage s’il en est un, sera de développer des projets essentiels à financement réduit.
Voilà tout ce que ton texte m’inspire, Félix.
Je serais plus qu’heureux de pouvoir participer à ce renouveau prochain de notre île.
La nostalgie des « anciens » peut servir à quelque chose : les peuples qui n’ont pas de mémoire, n’ont pas de futur, dit-on. Merci pour l’histoire et pour la mémoire.
Merci Félix.
En guise conclusion :
« Comme l’eau vive qui ne s’attarde nulle part, hier s’est enfui, l’histoire d’hier est aussi passé. Il convient aujourd’hui de conter une histoire nouvelle » (Rûmi)
merci Félix ; tu m’as fait revivre tous ces moments merveilleux de mes vacances à Terre de Haut ! Pour moi, c’était un paradis : Du Fort Napoléon au Chameau nous nous régalions des paysages ; aller à Pompierre était une grande marche qui nous faisait au retour nous jeter sur les cruches d’eau fraîche. Le soir, on se promenait et les bancs de la place devant la mairie nous attendaient jusqu’au moment où la lumière s’éteignait …..Que de souvenirs ! merci Terre de Haut d’avoir enchanté mon enfance .