De la musique avant toute chose…
Il n’y a pas si longtemps la gendarmerie de Terre-de-Haut intervenait en plein jour pour faire cesser un « concert » inopiné de Gwo ka, habituellement très apprécié, mais qui, ce jour-là, sans discontinuer dès le matin, faisait résonner ses cuirs dans le quartier populaire du « petit marché couvert », bik habituel de jeunes (et moins jeunes) Saintois très sympathiques, discutant sans doute du sens de la vie, de la marche du monde, des derniers coups de senne et de la ligue des champions, sous le feuillage euphorisant des calpatas en fleur…

Tambours GWO KA – Photo atout-guadeloupe.com
Entre plaisir et agression sonore
Qu’il n’y ait aux Saintes aucune structure adéquate, isolée si possible des habitations, ou insonorisée a minima pour permettre la pratique de tel ou tel type de « musique », on comprend facilement que les amateurs de « son » porté à son plus haut degré de puissance, investissent en plein bourg le peu d’espace qu’ils trouvent pour s’adonner à leur irrépressible passion. Et ce, au grand dam du voisinage, condamné à supporter toute une journée et souvent tard le soir, ce qu’il considère comme une agression sonore propice à l’énervement, aux migraines, à l’insomnie et autres maux indésirables…

Le petit marché au petit matin, sans ses habituels occupants
Rien de plus normal qu’en période de fête les manifestations sonores en tous genres envahissent rues et podiums, comme partout ailleurs, pour la satisfaction d’une grande partie de la population. Même si, en ces rares occasions, les débordements, généralement passagers, occasionnent pour certains une gêne non négligeable, surtout lorsque les sonos mal réglées hurlent jusqu’au matin leurs insupportables vociférations et autres rythmes assourdissants.
La nouvelle mode des anniversaires musicaux
Mais le plus inquiétant c’est que Terre-de-Haut semble devenir de plus en plus le lieu de prédilection de « concerts » publics organisés à ciel ouvert – toujours au même endroit – à l’occasion d’anniversaires de DJ en vogue, et qui font venir, pour les accompagner, de puissants hors-bord chargés d’invités et de membres de leur fan club, aussi bruyants que leur « musicale » orgie d’anniversaire… Et qui prennent la relève au petit jour en mettant à fond leur sono embarquée, empêchant ceux qui avaient mal dormi du fait des basses mal réglées, ayant fait vibrer toute la nuit vitres et fenêtres, de se reposer d’une mauvaise nuit particulièrement cauchemardesque et stressante…
Sans compter que les riverains sont quittes pour se débarrasser le lendemain des inévitables canettes, bouteilles vides ou à moitié pleines, mégots, timbales en plastique et autres déchets innommables éparpillés au cours de la nuit aux abords de leurs habitations… Et pour supporter les relents persistants d’urine, pour ne pas dire plus, aimablement offerts en prime par les fêtards en goguette. Il faut savoir en effet que la commune, pourtant labellisée touristique, ne dispose en tout et pour tout que d’une seule et unique Toilette publique bizarrement fermée dès 16 heures, en semaine comme le week-end, alors qu’elle est située à proximité immédiate des lieux habituels de ces manifestations incongrues !
S’il n’est pas interdit de s’amuser, même à outrance, mais en respectant la loi, la question se pose néanmoins pour ce genre de manifestations utilisant l’espace public (rue et place du marché en l’occurrence), de savoir si les autorités municipales sont dûment informées à l’avance de leur tenue et si toutes les autorisations sont accordées. Dans les limites légales, bien entendu, pour éviter toute surprise juridique en cas d’accident et surtout pour s’assurer que ces manifestations musicales à haute intensité sonore et leurs inévitables retombées sanitaires incommodent le moins possible la population. En particulier les habitants du voisinage immédiat, cible régulière impuissante, et victimes malgré eux de nuisances à répétition.

Le petit marché et ses pensionnaires vu du côté mer
De la musique avant toute chose, écrivait Verlaine, sans rien qui pèse ou qui pose. En un mot de la musique qui élève et apaise, non celle qui agresse et incommode… Comme ce fut le cas pour la manifestation de ce samedi 6 octobre à Terre-de-Haut, notre si paisible commune, en passe de devenir certains soirs une bruyante et insupportable boîte de nuit à ciel ouvert.
Raymond Joyeux
Et oui, malheureusement, l’incivisme règne partout !
Je pensais être le seul, c’est inadmissible de la part de la commune et des gendarmes d’accepter ces manifestations ou un mec se rempli les poches en faisant chier toutes une population saintois réveiller vous!
Sans compter « les » le bar de proximité souvent très bruyant
Les scooters, qui passe et repasse dans cette rue à échappement vrombissant sans aucun doute non homologué ou sont les contraventions les mises en fourrière de ces scooters ?
Ainsi que certain jeune et moins jeune déambulent en état d’ébriété avancé ne ce gênant pas a détériorer tout ou partie de ce qui ce trouve sur leur chemin portail etc, petite et grosse commission sur les terrasses d’habitation … Incivisme, pourquoi cette tolérance on se pose encore la question Mais que fait la police ? la Mairie ?
Vous me faite rire 😂 vraiment mais dans tous sa vous pensez a l’argent que sa apporter au sainte quand il y’a pas grand choses au saintes vous critiquer mais vous mettez pas en lumière l’activité économique et touristique que cela a pu porter presque toutes les l’occasion etai prise les resto etai plein mais comme d’hab C’est le négatif que vous retenez jamais le Bon positif de se genre de manifestation
on ne pense pas qu’à l’argent leroux, notre santé aussi est importante et ce n’est pas ceux qui s’en mettent plein les poches qui sont stressés et tombent malade. Il y a un local insonorisé à marigot mais c’est trop près de la gendarmerie !! cette « boite de nuit » du centre est une ineptie non seulement au vu du bruit, des vibrations mais aussi des disputes avinées qui se déroulent dans les rues. Une seule question: où était la marée chaussée ??? il paraît qu’il est interdit de consommer de l’alcool sur a voie publique: c’est du thé qui était servi ? la loi est généreusement violée avec le local espérons un sursaut des services « d’ordre » !!
Pour répondre à certains commentaires qui font allusion au « bar de proximité » sans le nommer, je précise qu’il s’agit du Coconut Bar, bien connu des Saintois qui y ont leurs habitudes et des visiteurs de passage heureux de pouvoir y passer un moment agréable entre amis, aussi bien dans la journée qu’en soirée. Il est situé en face du petit marché dont il est question dans l’article.
Mais ne mélangeons pas les choses en mettant tout le monde dans le même sac. Le Coconut Bar est un établissement respectable dont les activités n’ont jamais dépassé les bornes, comme l’a fait la manifestation du 6 octobre avec ses enceintes monumentales disproportionnées, inadaptées à l’espace choisi.
S’il arrive qu’elles soient parfois modérément bruyantes, les animations musicales que propose ce bar restent dans les limites du supportable et sont nécessaires et je dirais même indispensables à la vie d’une collectivité qui n’a par ailleurs aucun autre endroit de ce type pour se détendre en sirotant un coktail maison dans une ambiance musicale et dansante généralement bien maîtrisée.
L’article ci-dessous ne vise en aucun cas l’existence et les animations habituelles de ce bar, même s’il arrive que certains soirs elles occasionnent l’encombrement passager de la voie publique, sans interdire la libre circulation des usagers, motorisés ou non.
De plus, côté propreté, il faut préciser que les responsables de cet établissement mettent un point d’honneur à nettoyer rapidement l’espace utilisé sans attendre l’intervention des services municipaux. Ce qui est non négligeable pour son image et pour le bien-être général, du voisinage comme de l’ensemble de la commune.
Cela méritait d’être dit. Je l’ai fait tout en m’étonnant de l’impact que cette chronique a suscité, puisque plus de 2000 personnes se sont rendues en 24 heures sur le site pour la consulter. Ce qui prouve que le sujet est sensible et interpelle au-delà des limites de notre île.
Bien sûr ne mélangeons pas les choses rien de comparable avec la soirée cité du 6 octobre effectivement elle n’a eu lieu qu’un soir mais quel soir ! « Malheureusement » (le mot choisi est peut être un peux fort) l’animation du dît Bar est comme vous le précisez habituel ! Alors oui le Coconut est un établissement très respectable dirigé par des personnes également très respectable et sympathique de surcroit la n’est pas la question. Mais permettez moi de vous préciser que celui-ci n’a pas a rougir de sa sono et qu’il serait également plus précis d’écrire que PARFOIS le bruit reste « modéré » souvent en très basse saison, mais pensez vous reellement que des animations qui restent dans LES LIMITES DU SUPPORTABLE soient nécessaires et indispensables à la vie des riverains de proximité pas sûr ! vous savez bien qu’a force de flirter avec les limites du supportable cela devient INSUPPORTABLE ,fort heureusement le nettoyage est fait. Alors bien sûr et je tiens à préciser que je n’ai rien contre se détendre dans une ambiance musicale en sirotant un bon cocktail vous soulignerez j’écris bien AMBIANCE alors oui pourquoi pas, mais alors rien de mieux qu’un Piano Bar, un Lounge Bar, voir de temps à autre un ensemble de musicien ou autre je ne sais mais avec un arrêt de la musique à un horaire raisonnable de plus cela éviterai « peut être » les braillements de certaine personne totalement alcoolisé qui ce chamaille voir se batte en pleine rue sous le regard médusé des touristes qui eux effectivement viennent boire un verre qui souhaitait tranquille ou alors ouvrons le même établissement dans un secteur qui ne pénaliserait personne.
Cela méritait d’être précisé.
En attendant j’en profite pour vous remerciez de nous faire bénéficier de toutes vos réflexions et chroniques je les découvrent et les lis toujours avec beaucoup d’intérêts.
Leroux , on voit que vous n ‘habitez pas au milieu de toute cette nuisance sonore insupportable pour le voisinage. Ne pensez pas toujours en égoïste, il y a un terme qui s’appelle « respect » dont vous semblez ignorer l’existence.
A terme la bonne clientèle, celle qui venait pour se ressourcer ,y trouver une ambiance paisible et sécurisante, celle-là fuira .
TDH a d’autres attraits , nul besoin de ces déferlements en tout genre , on peut y créer des manifestations un peu plus selects, mieux encadrées et dans des lieux plus propices.
Sans compter que l’encadrement sanitaire n’est pas top ici en cas de problème quand il faut gérer cet afflux de personnes.
Chers amis lecteurs,
Suite à la publication de cette chronique, je reçois de nombreux commentaires. Certains sévères mais modérés que je publie volontiers ; d’autres injurieux ou mettant en cause nommément des personnes ou des pratiques les concernant, jugées illégales ou frauduleuses.
Responsable de ce blog, pour éviter toute polémique dépassant le cadre du sujet, je suis tenu de filtrer les commentaires inappropriés et de ne pas les publier. En espérant que leurs auteurs, même s’ils écrivent à visage découvert, comprendront ma position.
J’ajoute que si mes articles sont relayés sur le compte Facebook de Terre-de-Haut Indiscrétions, je ne suis en rien responsable de ces publications ni des commentaires qu’elles suscitent puisque ces commentaires ne passent pas par mon canal et ne figurent pas sur mon blog.
Je remercie néanmoins les responsables de Terre-de-Haut Indiscrétions qui relayent régulièrement, sans aucun problème, mes chroniques sur leur site, et leur demande simplement de s’abstenir de publier à leur propos tout commentaire injurieux ou diffamatoire mettant en cause les personnes afin de ne provoquer aucune polémique inutile et fâcheuse qui n’apporte rien au débat.
Très cordialement.
Suite
Certains commentaires sur le sujet, sur ce blog ou sur tdh indiscrétion, voulant être constructif, suggèrent différents lieux à Terre de Haut où pourrait s’installer un lieu festif pour laisser s’exprimer les débordements de décibels et autres… C’est oublier que sur notre île, il y a partout un voisinage sensible, susceptible d’être incommodé par ces débordements. Par ailleurs, excentrer le » problème » serait juste le déplacer et en rajouterait sans doute : + de circulation motorisée pour s’y rendre et risques d’accidents en état d ivresse accrus par exemple…
D autres commentaires suggèrent d’insonoriser les établissements voire d’aider les riverains à insonoriser leur habitat… Sur ce point, personnellement jamais je n’irai m’ enfermer dans une « boite » ici, même climatisée, mais pourquoi pas pour les addicts du « gros son »… Toutefois je doute qu’un tel établissement puisse fonctionner ici, le plaisir d’être dehors dans la douceur du soir étant selon moi plus attractif pour la plupart des » fêtards », touristes ou locaux. Je trouve par ailleurs absurde d’inciter ou même d’aider des riverains à insonoriser leur habitat : ici on vit le soir sur sa terrasse, les fenêtres ouvertes et encourager les gens à vivre dans des tupperwares hermétiques (certains ont déja librement choisi de vivre dans petit frigo perso l) serait pour moi le comble, autant vivre à Paris !
La question que l’on peut se poser : est-Il nécessaire de pousser le volume sonore pour s’amuser ? Cette question pourrait s’interpréter comme une réflexion de »vieux ». Aussi je ne le suis pas encore je suis par ailleurs fan de musique et de concerts et surtout de « bon son ». Aussi il est déplorable de subir une agression sensorielle au détriment du pur plaisir d’écouter et de danser sur une bonne musique, d’autant plus que la technologie de la sonorisation permet aujourd’hui d’avoir une qualité sonore exceptionnelle sans avoir à pousser le volume outre mesure. Pouvoir boire un verre avec de la bonne musique tout en pouvant discuter avec ses voisins est possible. Reste à se demander si cette tentation du » trop » est gérable pour une jeunesse qui, par nature, a pour « mission « , en quelques sorte de » pousser les limites » ! Et s’il s’agissait de pousser les limites de l’intelligence ? Si la musique trop forte n’était finalement qu’une tare de « vieux » aux oreilles fatiguées, d « anciens jeunes » ayant vécu dans un monde où l’avidité de la quantité a prédominé sur la qualité ? Ôlà, les jeunes ! Il suffit d’arrêter de copier cette tradition mortifère (hyper consommation, malbouffe, désastres écologique…. Ad nauseam ) pour enfin être vraiment jeune dans sa tête : innover, casser les habitudes, aller vers du mieux… Faire » péter le son » serait finalement un truc dépassé, un mode de vieux !
Dans le sillage des mouvements authentiquement jeunes, et rebelles du « slow-food », du » zéro déchet » et autres qui dénotent une véritable jeunesse d’esprit (idéalisme, imagination, conviction pour constuire un monde meilleur…) il existe maintenant tout un courant de concert et de boites de nuit au « soft-sound », privilégiant la qualité du son à son volume. Je suis allé personnellement dans certains concerts et lieux de ce type, les plus » branchés » du moment en France et en Angleterre, top ambiance garantie, sans emmerder les voisins. Voilà une idée jeune ! Mais serions-nous encore à la traine à imiter encore les vieux comportements ? La jeunesse saintoise serait-elle malheureusement vieille dans sa tête ? Je n’y crois pas. Que ceux qui voient plus loin qu’une perspective de vieillissement prématuré ( sonotone à 30 ans ?) réveillent les autres.
Bientôt la création du soft-sound saintois, en plein air, pour faire la fête entre amis, entre touristes et Saintois, entre génération… Quel potentiel en terme de business et de bon vivre ensemble !
Un tel défi à l’imagination et à la réalisation peut être relevé, déjà par l’établissement concerné et puis par d’autres, sans compter que ce défi du soft- sound est en mesure de devancer, en toute intelligence visionnaire, les mesures répressives de la loi qui ne manqueront pas, un jour ou l’autre, de s’appliquer aux débordements des « vieilles » habitudes néfastes !
Amitiés. Al,1
Chapeau Bas M. Alain Joyeux.
Pourquoi 😈 ! Ne leur apprenons pas la musique, les registres musicaux et surtout le son et sa qualité!!les oreilles c’est sur souffriraient déjà moins !! Tout cela révèle bien un mal etre…entre mauvaises habitudes,oisiveté dans la matière et dans l esprit… Du coup tout ce petit monde Existe et revendique son Existence dans la matiere de façon tres bruyante et exacerbée.voila le seul moyen pour eux d exister !!! Tout en façade et rien de rien en profondeur, sauf la « chirade », désœuvrement et debaiche bien sûr !!! Vive les Saintes, vive la quête spirituelle et vive surtout les vraies et belles âmes de rastas !!!! qui ont du partir se planquer depuis longtemps en quête de tranquilité….lol !
Et quel manque de respect pour Mère Nature et ses habitants…
Bref à ce rythme là, il sera trop tard pour avoir compris tout cela…
Vous avez tout compris. Merci pour votre commentaire !
Du chaos naît la Lumière… Les SAINTES, une véritable pépite d’or ! Alors ouvrons les yeux sur ce que la NATURE nous offre… Que pensez-vous d’organiser des soirées animées loin des habitations ? En plein air, sur la plage de Pompierre par exemple ? Les pieds dans le sable et la tête dans les étoiles….
… Ce type d animations, improvisées ou organisées, étaient pratique courante à pompierre, pain de sucre ou crawen, en famille ou entre amis…: poisson grillé, punch etc… Feu de camp, guitare et bonnes chansons. On y allait à pied ou en bateau. Cela semble passé en désuétude… Réinventer cela ? Pourquoi pas. Certains le font encore mais justement, cela ne se sait pas car ce type de réunion reste discret. Toutefois les sonos mobiles petit format sont aussi de la fête aujourd’hui et quelle déconvenue lorsque l on a enfin trouvé un coin calme hors du bourg et de devoir subir les décibels des sonos nomades… C est sans doute le sens de la fête sans le bruit des « machines à son » qui nous fait défaut. …