Désormais à la retraite, Max Samson est revenu à Terre-de-Haut. Les jeunes Saintois d’aujourd’hui le connaissent certainement. Mais savent-ils qu’il a été le champion incontesté de la natation saintoise, guadeloupéenne et caribéenne, à une époque où l’association L’Avenir Saintois faisait parler d’elle sur le plan sportif et pas seulement en natation ? L’article de Joseph Laurent que m’a aimablement transmis Marc-André Bonbon nous retrace l’exceptionnel parcours d’un garçon doué auquel il faut associer parmi d’autres les noms de Geo Petit, Yvan Samson, Gilles Dabriou, Gilbert Samson, Roger et Raymond Cassin, Christian Bonbon, Auguste Bartoche, Jocelyn Joyeux… mais aussi les filles comme Maryse et Patricia Bordy … (pardon pour ceux et celles que j’ai oubliés) – qui furent nos dignes représentants sur de nombreux podiums sportifs et qui peuvent servir de modèles d’engagement et de persévérance à la jeune génération d’aujourd’hui. R.J.
Max SAMSON : la glisse saintoise
Un texte de Joseph Laurent
Max Samson incarne l’implication et l’influence saintoises dans la natation guadeloupéenne des années 1970. Né à Saint-Claude en 1951 de parents saintois (son père est marin-pêcheur), il vit jusqu’à l’âge de 16 ans à Terre-de-Haut.
Le leader du club Avenir Saintois
C’est Georges Petit (dit Geo), à l’occasion d’animations sportives en mer, qui découvre ce jeune nageur qui affiche déjà de grandes qualités de glisse. Il l’entraînera pendant toute sa carrière en Guadeloupe, en mer et en piscine. Max est licencié à L’Avenir Saintois. Ce club, fierté de l’île, cultive un esprit de fraternité, un désir de progresser par l’effort et une volonté farouche de s’affirmer par les performances. Les nageurs de l’AS se veulent les meilleurs nageurs de la Guadeloupe et de la Caraïbe.
Un grand compétiteur de mer et de piscine
Samson, nageur de fond excelle dans les épreuves de mer en Guadeloupe et dans la Caraïbe. Son plus bel exploit reste l’édition de 1972 de la course Basse-Terre – Rivière Sens, contre Alain Mosconi, champion d’Europe. Max se classe en deuxième place, victime d’une faute de signalisation de l’entonnoir d’arrivée. À la Barbade il est sacré champion de la Caraïbe en 1971.
Au cours de sa carrière, Max défie de grands nageurs internationaux. Il affronte Michel Rousseau (champion d’Europe et vice-champion du 100 m nage libre en 1973), sur 100 m nage libre et réalise 4’36 » aux 400 m nage libre à la piscine de Baimbridge contre Alain Mosconi. En 1973, il bat Bernard Combet, finaliste au JO, sur 100 m papillon à Basse-Terre en 1’05 ».
Un homme attaché à son pays
En 1977, Max Samson quitte la Guadeloupe pour exercer à la piscine communale de Saint-Ouen. Depuis 1991, il est maître-nageur – sauveteur (MNS) à la piscine du Bourget. Ce garçon de grande taille, sculpté pour la natation, doté d’une excellente technique sur les quatre nages, aurait pu aisément embrasser une carrière nationale. Il est resté tout au long de sa vie de sportif d’une grande humilité. Il n’a jamais oublié son île des Saintes. Il revient régulièrement en Guadeloupe et pense mettre ses compétences au service des jeunes de son pays à l’heure de la retraite.
Palmarès entre autres de Max Samson :
– Champion de la Caraïbe en mer à la Barbade (1971)
– Premier nageur antillo-guyanais à descende sous la minute (59’76 ») aux 100m nage libre.Chro
Joseph Laurent
Publié par Raymond Joyeux
Le 19 septembre 2021