L’émouvant hommage de sa famille à Denis Cassin

Décédé des suites d’un malaise cardiaque, le samedi 3 mai dernier, Denis Cassin, 87 ans, épouse de ma sœur Maryse, a reçu un émouvant hommage de la part de ses enfants lors de ses funérailles célébrées en l’église de Terre-de-Haut ce mercredi 7 mai.

Voici le texte qui a été lu à l’église par son fils Bruno en cette circonstance

Cher papa,

Quelle épreuve pour nous aujourd’hui, pour ton épouse, notre maman Maryse, pour tes enfants, tes petits et arrière-petits enfants, pour notre grande famille et tous tes nombreux amis, de devoir entendre prononcer en cette église ton éloge funèbre. Nous aurions préféré que ce soit le plus tard possible. Mais le destin en a décidé autrement et c’est avec émotion qu’en leur nom à tous et toutes, j’ai la douloureuse tâche d’évoquer brièvement l’homme, le mari, le père, le grand-père et arrière grand-père exceptionnel que tu as été. Sachant que ta modestie en aurait certainement souffert.

S’il est impossible, en si peu de lignes, de résumer ton passé, de résumer ta vie, tant elle a été riche d’engagement, de générosité, d’amour prodigué et reçu, de travail et d’abnégation, mais aussi de tant d’heureux événements, je ne retiendrai que ceux qui nous ont le plus marqués et qui constituent une grande part de l’héritage moral que tu nous as laissé. 

L’exemple d’abord d’un jeune homme épris de saine ambition, qui a su gravir toutes les étapes d’une ascension professionnelle hors du commun, puisqu’à force de volonté, de nuits blanches et de sueur, tu es passé de modeste agent d’exploitation à directeur départemental adjoint de l’administration postale de la Guadeloupe. Et que non content d’accomplir avec sérieux et compétence cette tâche de haute responsabilité, tu n’as eu de cesse d’aider à des degrés divers nombre de tes jeunes compatriotes à entrer dans la maison de cette grande fonction publique. Comme tu n’as jamais hésité à entreprendre, pour beaucoup d’autres, qui se reconnaîtront, des démarches par courrier ou déplacement personnel, aux tatillons services de la préfecture, des impôts, du cadastre, de l’urbanisme, de la Sécurité Sociale, des affaires maritimes… 

Et, c’est fort de ce rapprochement étroit avec une bonne partie de sa population que tu as cru bon devoir briguer par deux fois le poste de haut magistrat de ta commune, heureusement sans succès. Heureusement, dis-je, sans succès, non que tu n’aurais pas été un bon maire, sans doute l’un des meilleurs que nous aurions eu à connaître à Terre-de-Haut, à l’exemple de ton légendaire grand-père Benoît Cassin, mais parce que cette fonction de tous les instants t’aurait volé tout ton temps, ta disponibilité et ton énergie. Énergie et disponibilité désintéressées que tu as investies dans divers domaines au service de tes compatriotes, en créant, par exemple, avec d’autres cette association sportive qui porta haut les couleurs de notre jeunesse en natation, l’Avenir Saintois des années 60 dont tu as été le président pendant sept ans, alors que tu étais toi-même joueur de volleyball dans une équipe de Basse-Terre. 

Mais au nom de ta descendance dont je suis ce soir le porte-parole, je manquerais à tous mes devoirs si je n’évoquais pas ton rôle de mari et de père de famille aimant, affectueux et compréhensif. Une famille qu’en 62 années de mariage avec notre mère Maryse, tu as contribué à éduquer par l’exemple et à faire grandir dans l’exigence, l’amour du travail et l’honnêteté. Une famille unie de 4 enfants, 8 petits-enfants et 4 arrière-petits-enfants, qui, avec tes frères Michel, Daniel, Guy et Claude, mais aussi avec tes nombreux amis, parents et connaissances des Saintes, de Guadeloupe et de métropole, pleurent et regrettent aujourd’hui ton départ prématuré. 

Cher papa, à l’heure de te dire au revoir, j’unis à moi cette famille qui fut la tienne, et toute la communauté saintoise, respectueuse de ta personne, pour te dire combien nous t’aimions et que, par-delà ta disparition physique et la douleur que nous éprouvons aujourd’hui, cet amour continuera de t’accompagner. Un amour aussi fort que celui que tu nous as prodigué durant ta vie terrestre, pour lequel nous t’exprimons nos remerciements, notre affection et notre reconnaissance.

Un dernier mot, cher papa qui, nous sommes sûrs, te fera plaisir : sois sans crainte pour tes cabris et moutons. Avec ton ami Pierre, nous en prendrons soin, comme tu l’as toi-même fait de ton vivant, avec bonté et bienveillance, et qui, eux aussi, à leur manière, comme nous tous, ressentent sans doute déjà cruellement ton absence. 

Publié par Raymond Joyeux
Le jeudi 8 mai 2025

Cet article a été publié dans Hommage. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

2 Responses to L’émouvant hommage de sa famille à Denis Cassin

  1. Avatar de Annie Lionet Annie Lionet dit :

    Bel hommage à un homme généreux qui nous avait si bien reçu ainsi que son épouse lors de nos séjours aux saintes

  2. Avatar de raymondjoyeux raymondjoyeux dit :

    De la part de Bernard Bonbon

    Bonjour Raymond, Je t’ai adressé mes condoléances , ainsi que celles à transmettre à Maryse ta soeur, ses enfants ( tes petits enfants) et la grande fratrie, accompagnées de mes félicitations à son fils qui a présenté l’éloge de son père avec des mots si émouvants. Mais, ne sachant si tu les a reçues , (ne trouvant pas trace sur mon portable), je tenais , dans le doute, à te les exprimer de nouveau . Avec l’assurance de toute mon affection. Bernard.

Laisser un commentaire